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Bertha (1813-1874)

Bertha Mumm est née le 25 novembre 1813 à Francfort. Elle est l'aînée des 3 enfants de Gottlieb Mumm et d'Elisabeth née von Scheibler. Son grand-père Peter Arnold Mumm est le fondateur de la maison de vins du Rhin du même nom, que Gottlieb reprendra en 1822 en lui ajoutant la maison de champagnes G.H. Mumm qui se perpétuera à Reims.

 

En 1831, âgée de 17 ans, Bertha mène une vie mondaine et courtisée à Francfort. Sa première conversation avec son futur mari Philippe, de passage pour les Foires de Francfort, lui dévoile une personnalité plus profonde que ses condisciples de bals. Son cœur s'enflamme pour un comte de haute noblesse et le veto affiché début 1833 par la mère du jeune homme pousse Bertha au désespoir. Son père l'en tire en l'emmenant avec sa sœur pour un voyage qui durera six mois à travers la Suisse, les Alpes françaises puis toute la péninsule italienne jusqu'à Naples, avec retour par le Trentin et le Tyrol.

 

Au printemps de 1834, Bertha retrouve Philippe sur son chemin et les hésitations ne sont pas longues. Le mariage est célébré à Francfort le 17 octobre 1834 en présence du père de Philippe, Claude Jean-Jacques II. Le voyage de noces emmène le jeune couple en Belgique puis, par Calais, en Angleterre avant d'effectuer le retour en sens inverse et de le prolonger jusqu'à Boudry, où sa nouvelle famille attend Bertha. L'installation à la Fabrique de Boudry, où le couple cohabite avec les parents de Philippe et d'où Philippe s'absente régulièrement pour la commercialisation des indiennes, est un rude changement. Bertha voyage également, pour des visites, des séjours balnéaires ou pour accompagner son mari lorsque celui-ci se rend en Allemagne. C'est dans sa famille à Francfort qu'elle choisira de s'installer pour la naissance, en juin 1837 de sa fille aînée Clara, puis en 1839 pour celle d'Hélène. Arnold, benjamin de la famille, naîtra à Boudry en janvier 1843.

 

En 1842, Bertha et Philippe fondent à Boudry un hôpital – l'Asile – pour soigner gratuitement les pauvres. Dès 1849, l'Asile accueillera, à l'instigation de Bertha, un petit groupe d'orphelines neuchâteloises et allemandes. Celles de l'âge des filles de Bertha jouiront de contacts réguliers avec elles et profiteront des enseignements de leurs précepteurs. Suite à l'acquisition de Grandchamp et au transfert de l'Asile et de l'orphelinat, Philippe et Bertha y emménagent avec leurs enfants en 1856 dans un chalet qu'ils y ont fait construire. Bertha dès lors passera sa vie entre Grandchamp et les établissements de bains de tout le continent où l'on tente de soigner la tuberculose osseuse contractée au genou par Arnold.

 

Après deux décennies de relations très proches avec le cousin germain de son époux, Félix, de dix ans son cadet – et dont elle est la « confidente et la confesseuse » – Bertha assiste, début 1859, aux fiançailles de Félix et de sa fille Hélène, qui seront suivies de leur mariage le 22 juin 1859. En 1863, Bertha se retrouve brusquement veuve. Elle continuera d'habiter le chalet de Grandchamp, entourée de ses deux filles, jusqu'à sa mort, le 5 juin 1874.

 

Sur la personnalité de Bertha, le chroniqueur familial relatera que, du temps du vivant de Philippe et Bertha, on disait plaisamment: « Monsieur et Madame Bertha Bovet ».

Bertha (1813 - 1874)

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